HOLD UP !
Ça fait quelques temps que l’on guettait les conditions du couloir de Gaube, le printemps est assez sec et chaud cette année, on attend plus que le coup de froid ! Il tarde à arriver, mais le 20 mai c’est une grosse perturbation qui passe sur les Pyrénées et dépose 30 de fraiche sur le Vignemale, on saisi l’opportunité et décidons de partir pour les houlettes en espérant que le lendemain la neige sois transformée.
On décide de se lever à 3h mais le brouillard a tout absorbé et humidifié la neige, on décale le réveil d’une heure espérant qu’il va se lever (le brouillard), ce moment n’arrivera pas.. 5h on décolle pour voir. L’approche est longue et fastidieuse dans la neige molle 2H30 au lieu des 1H30 retardent notre avance sur la nuit mais on passe au-dessus des nuages et la neige se durcie.
La rimaye est assez grande et de nuit les crevasses sont sombres et austères. On arrive au pied et on commence la corde tendue.
Vers 8h le soleil fait son oeuvre et à partir de là on sera continuellement arrosé par le givre et des petits cailloux, il va falloir garder le rythme !
On ne s’arrête que très rapidement pour alterner la tête, nous sommes arrivés au 3/4 du couloir quand une volée de micros onde dégringole du sommet du Vignemale pour tomber dans le couloir à l’endroit même où l’on était quelques minutes plus tôt.. Nous aurons droit à une seconde salve un peu plus tard.
On arrive enfin au pied du bloc coincé, on prend le temps de souffler en sécurité et de se dire que c'est pas passé loin. On aura pourtant pas trainé en sortant au sommet en 3h.
On passe le bloc coincé par en dessous, une petite grotte de neige s’est formée qu’il faut nettoyer, et c’est avec bonheur que je balance toute la neige sur Flo qui se caille au relais !
On arrive maintenant au pied de la cascade qui est à peu près formée !! Héhé on a eu du flair. Bien contents on entame une partie de chi-fou-mi pour déterminer qui aura l’honneur d’ouvrir la cascade.
Toto gagne de façon écrasante et nous sortons au sommet quelques minutes plus tard sous un soleil lui aussi écrasant ! S’en suit une descente interminable dans la poudreuse humide.
Arrivé au refuge la gardienne nous offre bière et saucisson !!
Elle est pas belle la vie….
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