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Salenques tempêtes en hivernale

Photo du rédacteur: ThomasThomas

Dernière mise à jour : 18 avr. 2020

Ou comment prendre un but à cause d'une marche d'approche.. pour mieux revenir

Jusqu'ici tout va bien, après le lac on va commencer à s'enfoncer sévère

 

Cette course d’arête plutôt facile en été devient un loto météo en hiver.

Les Raviers avaient déjà pris 4 buts mauvais temps avant de la réaliser, on y est donc allé une première fois en compagnie de Juju, la fleur au fusil, un premier janvier avec un gros anticyclone annoncé par météo france. L’approche s’est réalisée dans une neige croûtée sans aucune consistance du début à la fin qui nous a pris quelques 8 petites heures de trace ! Une abomination, on s'enfonce tout le temps parfois jusqu'à la taille.

Arrivés sur l’arête, il est 17h, le vent venant du Sud Est nous secoue les neurones, il est trop tard, le soleil se couche et il faut préparer le bivouac !

On réussi à nettoyer une mauvaise vire inclinée pas trop abritée, rien de mieux autour de nous. Le gaz gèle, on perd les doigts dès qu'on les sort du duvet, on serre les dents. On passera toute la nuit en plein vent, avec de la neige dans les duvets à attendre le soleil. Le thermomètre est très très bas on ne ferme pas l'oeil de la nuit..


Matin tant attendu

Le lendemain le vent a forci et souffle dans toutes les directions, c’est une évacuation qui s’effectue alors!

Une mauvaise préparation de course pour ce but météo et tant mieux vu le beau morceau qu’il nous restait pour la journée du lendemain. Empiler les 3 km d’arête dans la journée avec la descente à trois dans une mauvaise neige nous a semblé une très mauvaise idée..


 

On revient donc à deux, un mois et demi plus tard le couteau entre les dents et l’envie d’en finir avec cette histoire. On se réveille à 4h du matin du parking de Benasque, et on marche 5h pour atteindre le pied de l’arête, cette fois armés de raquettes aux pieds ! On est plutôt content de la progression, et entamons sans trop de pauses la belle et longue arête qui s’ouvre devant nous.

Flo et le vent leadent la cordée et avancent bien sur la première partie facile.

2h plus tard nous arrivons aux pied des difficultés, facile en été mais en hiver les crampons et le gros sac rendent les passages en V pas si évidents.



On croyait en avoir bientôt fini avec ce premier jour et pouvoir profiter des derniers rayons à l’abri du vent, mais nous devons continuer car les vires d’été sont remplies de neige et donnent sur une seule et même pente raide où l’ont ne peut pas s'installer. Vers 17h30 on trouve finalement un bivouac qu’on déneige.


Grâce aux conseils de Charly on a pris deux bouteilles de gaz pour les réchauffer mutuellement et des bouteilles Nalgène pour s’en servir de bouillotte dans les duvets, quel délice !!


Ready to sleep !

La nuit se passe tranquillement toujours accompagné du vent, on voit les lumières de Barcelone et Toulouse de chaque côté de l'arête. Le lendemain le réveil n'est pas facile, comme toujours après une grosse journée. Il faut sortir du duvet, ça caille, repartir. Après le petit déjeuner les mécanismes se remettent en place et on fini l'arête, pour sortir au sommet à 12 h...


Surement les vires d'été

Là commence la descente... interminable... qui nous amènera jusqu'aux tapas tant rêvés...

Bien contents de cette revanche rondement menée, belle aventure en montagne.

Merci Juju pour les photos, fallait se trimballer l'appareil !


 

L'approche, lors de la première tentative

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