Dans la famille but en montagne je voudrais le Balaïtous..
Ça faisait longtemps qu'on y pensait à cette fichue arête ! Depuis la réussite de Salenques Tempêtes c'était le nouvel objectif montagne ! Il vous nargue quand vous le regardez depuis l'Ossau, et n'étant jamais allés dans cette vallée l'intérêt n'en était que plus grand. Mais l'emploi du temps et les conditions météo on fait qu'on n'a pas pu aller le faire cet été, du coup malin comme nous sommes et ne pouvant plus attendre de se faire rouster, au premier coup de neige des vacances nous nous disons que ce serait la bonne idée pour aller s'habituer au froid de l'essayer en conditions hivernale, histoire de se mettre dans le bain !
Et bien nous avons bien eu raison tiens, nous partons du refuge à 4h du matin, la neige fait vite son apparition et en quantités de plus en plus conséquentes. Il n'y a pas de lune, la lumière de la frontale n'y fait rien et le presque non repérage de la veille nous oblige à nous perdre malgré la carte. On se retrouve à l'extrémité sud de la montagne au niveau d'un col... Il nous faut alors redescendre et remonter encore 1h30 dans la neige profonde qui fait des ponts et des trous abominables à travers les éboulis de grosse taille.
9h30, nous sommes à la vire de départ..
Et déjà nous rencontrons des difficultés pour protéger, il faut nettoyer toute la neige qui s'est collé partout et a bouché les fissures. La journée semble mal engagée mais on se dit que sitôt arrivé sur le fil, l'arête se sera plus dégagé et nous seront tranquille. Que dalle !! Nous progressons sur des mauvaises dalles raides sans emplacements pour les protections. On tire donc des longueurs aux mieux, et qui s'avérerons de plus en plus ghettos. Chaque longueur prends du temps, nous sommes très lents, on bifurque à droite pour essayer de prendre des vires plus faciles mais glissantes, et dans un rocher plus que moyen avec très peu d'endroits pour protéger...
Flo tire une longueur dans un mauvais dièdre de 15 m avec deux point pas très bon, et du cailloux mauvais... En arrivant sur le fil de l'arête celle-ci est complètement enneigée et nous n'avons plus de visibilité sur la suite. Il est 13 h et on se dit que nous sommes en train de faire de la merde, on décide la retraite. On essaye de tirer un rappel sur un maillon en place, aucun emplacement pour le rappel suivant, Flo remonte. On réalise que l'on va devoir descendre par le même chemin de montée, en traversée avec des longueur expo en désescalade.
On arrive finalement à trouver de bons becquets et on tire 6 rappels pour rejoindre la vire de départ. Après 4h de descente on touche le plancher des vaches et on se dit que la prochaine fois....
Il faut bien faire des erreurs pour ne pas les reproduire ensuite
Cette rouste est prise comme une leçon sur les conditions en montagne, sur les prises de décisions, et sur les réchappes.
Affaire à suivre..
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