Corsica la suite !
Dernier push du séjour avant le mauvais temps, avec Thomas on part dans Nirvana. Le sac est lourd de friends, mais s'il nous cisaille les épaules dans le maquis c'est surtout parce qu'on sait que cette journée va nous faire mal ! Et c'est la jambe vive que nous avançons vers le pied de la voie.
Nirvana c'est une voie qui passe dans de grandes fissures larges, typiques de Bavella, elle a été rééquipée à la baisse, et c'est très bien. Relais équipés + deux trois spits dans quelques longueurs permettent d'avoir une voie épurée où il faut se débrouiller. En gros faut grimper, ou plutôt ramper parce que ça pue l'offwidth par là !
L1 surprend et chauffe les mollets, un mix entre de l'offwidth, du dièdre et la dalle. Thomas me rejoins et enchaine sur un longueur qui mène à la longueur entourloupe qui s'annonce folklo. Sur le topo "6b+, longueur incotable, combat de rue au programme". Gloups.. On verra bien. Et en effet sa pique, gros laminoir bien large, 35m de ramping à lutter pour chercher la moindre aspérité pour progresser.
Arrivé en haut je suis vidé, tout donné dans la tête, et quand je regarde la suite de la voie je me rappelle c'est une fissure en 7a qui m'attend, dur.. Mais finalement ça s'avère beaucoup plus simple, de bons verrous qui s'élargissent au fil de la longueur. Thomas rejoins le relais, on commence quand même à être secs. S'en suis un magnifique dièdre rayé par deux grandes fissures parallèles, ornementé de quelques taffonis. On est en Corse quand même !
Longueur très belle, et pour finir une dernière petite envolée pour atteindre le sommet. On nous avait prévenus qu'elle était dure à localiser (le topo parle d'une chatière mal commode, je me méfie de cette dénomination..). En fait c'est un bon départ spéléo, cette chatière est en réalité une fissure qui se bouche, une sorte d'ouverture avec sortie piscine. J'ai fait de la natation quand j'étais petit, du coup ça va. Je me retrouve alors dans une sorte de grotte avec de multiples fissures qui mènent aux différentes pointes du sommet. Elles font toute envie mais si je prends la mauvaise et qu'il n'y a pas de relais je suis pas sur de pouvoir redescendre, je décide donc de désescalader et de rejoindre Thomas qui chill au relais. Pause clope, eau, barre et on se lance dans les rappels.
Dernier moment de tension lors du rappel dans le laminoir, si la corde ce coince il va falloir y retourner, pas envie.. Mais la déesse des cordes est de bonne humeur, elle doit estimer que l'on a assez sué pour la journée, l'offrande est honorable et c'est satisfaits mais vidés que l'on touche le sol. Belle aventure cette voie !
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